Dans un monde professionnel où les changements sont fréquents, la gestion des talents est centrale pour les entreprises. Certaines actualités de ces dernières semaines viennent souligner cette prise de conscience. Il y a un véritable besoin de se mobiliser sur cet aspect. Nous avons sélectionné pour vous 3 actualités autour de la gestion des talents.
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L’épuisement professionnel persiste : un manque de gestion des talents en cause
Nous débutons notre revue de presse du côté du Canada. Dans une récente étude de Robert Half, cabinet de solutions en gestion des talents, on observe que 36 % des professionnels canadiens ressentent plus de fatigue aujourd’hui qu’il y a un an. L’article met en lumière les facteurs qui contribuent à l’épuisement professionnel. Il souligne l’importance de la gestion des talents dans la lutte contre ce problème persistant.
Selon l’étude, les facteurs les plus couramment associés à l’épuisement professionnel sont les suivants :
- Les importantes charges de travail (54 %). Les professionnels, submergés par des responsabilités accrues et des délais serrés, sont entraînés vers un épuisement physique et émotionnel.
- Le manque de communication et de soutien de la part de la direction (29 %). Les professionnels se sentent déconnectés de leurs supérieurs hiérarchiques, si bien qu’un sentiment de désengagement et de stress émerge.
- La culture organisationnelle toxique (26 %). Les environnements de travail malsains, caractérisés par des comportements toxiques, sont préjudiciables à la santé mentale et contribuent à l’épuisement professionnel.
Il y a en effet tout un défi à relever. Beaucoup d’aspects doivent être pris en compte. Il faut réussir à gérer et accompagner de la bonne manière ses collaborateurs. Nous avions déjà abordé une partie cette thématique dans notre webinaire « Comment accompagner vos équipes face aux changements ? ».
Un problème générationnel en perspective
L’article souligne que certains groupes sont plus vulnérables à l’épuisement professionnel. C’est notamment le cas pour les travailleurs des générations Z et Y. Les jeunes professionnels sont particulièrement exposés au stress lié au travail en raison de leur volonté de réussir et de leur engagement à faire leurs preuves.
On retrouve aussi les employés qui travaillent pour la même entreprise depuis deux à quatre ans. Une longue durée de service dans une entreprise peut entraîner une accumulation de stress et un manque de perspectives d’évolution.
Dans un autre contexte, on peut noter les parents qui travaillent. Ces professionnels qui jonglent entre leurs responsabilités professionnelles et familiales sont confrontés à des défis supplémentaires, ce qui peut entraîner un épuisement plus rapide.
L’article souligne que la gestion des talents joue un rôle crucial dans la prévention de l’épuisement professionnel. Il met en évidence quelques mesures que les employeurs peuvent prendre pour soutenir leurs employés. En voici quelques uns :
- Encourager la prise de congés. Les employés doivent prendre des pauses régulières pour prévenir l’épuisement professionnel.
- Offrir un horaire flexible. En effet la flexibilité dans les horaires de travail permet aux employés de concilier plus facilement leur vie professionnelle et personnelle, réduisant ainsi le stress.
- Fournir des directives claires pour établir les priorités. Les professionnels ont besoin de clarté sur les attentes et les priorités pour éviter de se sentir submergés par des tâches multiples.
- Favoriser la déconnexion. Les gestionnaires et managers doivent encourager la distinction entre la vie professionnelle et personnelle. Etablir une véritable coupure semble de mise.
(source : Article « Près de 4 professionnels sur 10 montrent des signes d’épuisement professionnel » publiée le 31 Mai 2023 par le site web CISION )
La pénurie de talents dans le numérique : les recommandations de l’Institut Montaigne pour remédier à la situation
Retour en France pour cette deuxième actualité marquée par une inquiétude. L’Institut Montaigne a récemment publié une note d’action intitulée « Mobiliser et former les talents du numérique ». Elle vise à répondre à l’un des principaux défis auxquels font face les entreprises françaises : la pénurie de talents dans le secteur du numérique. Cet article met en lumière les recommandations formulées par l’Institut Montaigne. Elle identifie trois leviers essentiels : l’attractivité, l’offre de formation et les capacités de pilotage.
Selon l’étude de l’Institut Montaigne, le marché du numérique en France souffre d’une pénurie de talents. Environ 10 % des 945 000 emplois disponibles dans le secteur du numérique en 2022 (soit environ 85 000 postes) restent vides. De plus, 75 % des offres d’emploi dans le domaine de la cybersécurité sont restées vacantes en 2021, soulignant un niveau de tension inédit. D’ici 2030, le marché du numérique a un potentiel de plus de 1 600 000 emplois, nécessitant la formation de 478 000 personnes au cours des cinq prochaines années, soit 20 % de plus que l’objectif initial de 2022 de 400 000.
Des solutions envisagées contre la pénurie de talents
La note d’action propose trois leviers pour remédier à la pénurie de talents dans le numérique :
- Attirer davantage de talents vers les métiers du numérique. Les métiers du numérique sont souvent perçus comme complexes et masculins. Il est nécessaire de promouvoir une image plus diversifiée et accessible de ces métiers, en mettant en avant les reconversions professionnelles réussies et en développant des parcours de reconversion adaptés aux besoins des entreprises. Elle estime qu’il faudrait doubler le nombre de reconversions professionnelles d’ici 2030, passant de 30 000 à 55 000.
- Adapter l’offre de formation. Pour répondre aux besoins quantitatifs et qualitatifs du marché du travail, il est nécessaire d’adapter l’offre de formation à tous les niveaux d’enseignement. L’Institut Montaigne recommande la création d’un parcours de formation au numérique dès la classe de 5ème.
- Développer les outils de pilotage de l’appariement entre les besoins du marché du travail et l’offre de formation. Pour assurer un meilleur appariement entre les besoins du marché du travail et l’offre de formation, il est essentiel de disposer de données comparables et de mettre en place un exercice annuel de gestion stratégique des emplois et compétences (GSEC) au niveau national.
La pénurie de talents dans le secteur du numérique constitue un défi majeur pour les entreprises françaises. L’Institut Montaigne propose des recommandations concrètes pour remédier à cette situation. Elle met l’accent sur l’attractivité, l’offre de formation et les capacités de pilotage. Ces mesures visent à attirer davantage de talents. Elles servent à adapter l’offre de formation entre les besoins du marché du travail et l’offre de compétences.
(source : Article « La note d’action de l’Institut Montaigne pour remédier à la pénurie de talents dans le numérique » publiée le 30 Mai 2023 par Marie-Claude Benoit sur le site ACTU IA)
La gestion des talents au cœur des enjeux de l’Union européenne pour L’Année européenne des compétences
Enfin, pour conclure notre tour de presse autour de la gestion des talents, focus sur les conclusions annoncées par L’Union Européenne. L’UE reconnaît l’importance cruciale de la gestion des talents pour faire face aux défis économiques et sociaux de notre époque. L’Année européenne des compétences débutant tout juste, l’UE met en lumière ses efforts pour développer les compétences des travailleurs. En particulier dans les domaines de la transition numérique et verte.
Pénuries de main-d’œuvre en Europe : le Covid-19 en cause
L’UE tire un triste constat. La crise de l’emploi résultant de la pandémie de Covid-19 s’est intensifiée avec la transition numérique et verte. Dans l’ensemble de l’UE, de nombreux secteurs font face à des pénuries de main-d’œuvre qualifiée. Cela se remarque en particulier dans l’industrie manufacturière et la construction. Les entreprises européennes, dont un quart des 25 millions de PME, signalent des difficultés dans le recrutement de cadres et de personnel de qualité.
L’Année européenne des compétences : un développement en cours
Pour faire face à ces défis, la Commission européenne a proposé de désigner 2023 comme L’Année européenne des compétences. Cette stratégie ambitieuse vise à stimuler les initiatives en matière de compétences, de formation et d’innovation dans les États membres. Avec un budget de 65 milliards d’euros alloué à la formation, l’UE soutient des initiatives. Elles visent à renforcer les compétences des travailleurs. Cela se manifeste par le biais du Fonds social européen et de la Facilité pour la reprise et la résilience. Bien que la transition numérique soit souvent mise en avant, l’UE reconnaît que les compétences nécessaires ne se limitent pas aux domaines technologiques. Des secteurs tels que la construction et la santé sont également en quête de talents qualifiés. La reconversion professionnelle et la formation continue jouent un rôle clé pour répondre aux besoins évolutifs du marché du travail.
Le cas d’Odense, au Danemark : un exemple de gestion des talents
Zoom sur une initiative locale. Dans la ville d’Odense, un groupe d’entreprises regroupé sous le nom de NextGen Robotics développe la robotique de demain en s’appuyant sur une stratégie de formation et d’attraction des talents. Grâce à des collaborations entre universités et entreprises locales, ils s’efforcent de combler les lacunes en compétences en formant les travailleurs aux besoins spécifiques de l’industrie robotique. Des investissements dans des formations spécialisées et des environnements de travail attrayants contribuent à attirer et à fidéliser les talents dans ce secteur hautement concurrentiel.
La gestion des talents est donc bien une priorité pour l’Union européenne. Elle va permettre de stimuler la croissance économique et de répondre aux défis de la transition numérique et verte.
(source : Article « Doter les travailleurs de compétences clés : une priorité pour l’UE » publiée le 24 Mai 2023 par Fanny Gauret sur le site EURONEWS)